Interview de Alexander Wurz [+ bonus]

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Pilote Peugeot depuis la saison dernière, Alexander Wurz est de retour au volant du prototype français pour la première fois en course cette saison. Il retrouve un circuit sur lequel il avait connu quelques déboires la saison dernière, après un accrochage spectaculaire avec une Spyker. Cet incident est oublié est le pilote autrichien aborde la course avec confiance.

Alex, quelles sont les principales différences entre les voitures 2008 et 2009 ?

« Tout d'abord, les nouvelles règles ont diminué l'appui aéro, ce qui a beaucoup de conséquences, car il a fallu modifier complètement le set-up. Quand tu changes une petite chose, il y a une réaction en chaîne et tu finis par avoir un set-up différent. Nous avons aussi moins de puissance, et je peux t'affirmer que le pilote le sent. En fait, nous avons beaucoup travaillé pendant l'intersaison pour améliorer le set-up mécanique et nous conformer aux nouvelles règles, mais aussi pour que notre set-up nous permette d'exploiter nos pneus au maximum. »

Est-ce que la modification du règlement au niveau du changement de pneumatiques, affecte le pilotage ?

« Nous avons dû changer notre approche de la course. Soit nous choisissons des pneus plus durs pour faire plusieurs relais, soit nous optons pour des pneus plus soft et nous les changeons à chaque arrêt. Dans ce dernier cas, nous devons être sûrs de pouvoir gagner sur la piste ce que nous perdons dans les stands, il ne faut donc pas se louper. En revanche, pour nous pilotes, c'est un peu plus confortable car nous avons plus de temps lors du changement de pilote, nous avons donc moins de stress. »

Le circuit de Spa permet-il vraiment de préparer les 24 Heures du Mans ?

« C'est un bon test pour les virages rapides, mais il y a moins d'appui aéro au Mans qu'ici. Monza est un circuit beaucoup plus proche du grand circuit du Mans. Mais nous sommes aussi présents pour ramener le trophée à la maison ! Notre objectif principal est bien sûr de préparer Le Mans, d'ailleurs nous allons tester des pièces afin de les mettre à l'épreuve en accumulant les kilomètres. »

Après les soucis rencontrés l'an dernier au Mans sous la pluie, espères-tu une course sous la pluie dimanche ?

« Nous ne sommes pas si mauvais sur le mouillé en principe. Au Mans 2008, il n'y avait pas que la pluie, nous recevions beaucoup de projections d'huile, ce qui rend une voiture fermée très délicate à piloter. Il est vrai qu'une course sous la pluie serait un bon test, mais cela nous rendrait les choses plus difficiles. En tant que pilote, je préfère courir sur le sec. Et puis, il faudra surtout être très prudent dans le trafic : j'en sais quelque chose ! »

A la fin de l'interview est apparu Christian Klien, qui nous a donné ses impressions après le premier roulage avec les 30 kg supplémentaires : « Pour le pilote, cela a peu d'importance. Il est clair que l'on perd un peu de temps, mais le principal est de bien répartir le poids pour conserver un bon équilibre sur la voiture. »

Propos recueillis par Cécile Bonardel (Endurance Info)